Al-Yaman âkhîran

Yemen at last


Through a selection of Yemeni photographer Jameel Subay’s work this exhibition will question a part of the relations that Yemen generates, maintains, and reproduces with the « outside ». Subay’s both artistic and journalistic approach will deal with « Yemen at last » through a visual wandering rich in information and critical in perspective.

The exhibition will point out a specific case: the way in which Yemenis can get involved in “transnational solidarity” deviating their attention from local issues. The artist will examine through images and texts situations in which people strongly mobilize to support outside causes (for instance, in support of Palestine), thus disregarding certain critical issues that are part of their daily lives (poverty, exclusion, or war in particular).

The photographer also asks: Why does this shift occur? Why are people ready and willing to think, speak, and even give money for causes that are foreign to Yemen as if they would not give priority to their own country? Subay will thus explore this “dilution” with a critical and to a certain extent, irritated eye, stressing the ambivalence in which he daily finds himself. How to react to text messages calling for support of Palestinian orphans while being confronted to equally appalling situations in your country?  



Al-Yaman âkhîran

Le Yémen en dernier

A travers une sélection du travail du photographe yéménite Jameel Subay, cette exposition vise à interroger une partie des relations que le Yémen génère, maintient, et reproduit avec «l’extérieur». A la fois artistique et journalistique, le regard photographique de Subay traitera du «Yémen en dernier» à travers un parcours visuel informatif et critique.

L’exposition mettra en lumière un cas spécifique: la manière dont les Yéménites peuvent s’inscrire dans une «solidarité transnationale» en déviant leur attention des questions locales. L’artiste examinera ainsi à travers des images et des textes des situations dans lesquelles des personnes se mobilisent fortement pour des causes extérieures (par exemple, pour la Palestine), en détournant leur regard de certaines situations critiques qu’ils vivent au quotidien (pauvreté, exclusion, ou guerre en particulier).

Le photographe se demande ainsi : pourquoi ce glissement du regard ? Pourquoi les gens sont-ils prêts à penser, parler, et même donner de l’argent pour des causes qui sont extérieures au Yémen, comme s’ils ne donnaient pas la priorité à leur propre pays ? Subay explorera cette «dilution» avec un œil critique et, dans une certaine mesure, irrité, en soulignant l’ambivalence dans laquelle lui-même se trouve quotidiennement. Comment réagir lorsque l’on reçoit des SMS qui incitent à faire des dons pour les orphelins palestiniens, puis qu’en levant la tête, l’on se trouve face à des situations tout aussi criantes?